SALON DU LIVRE DE CEREYSTE : DU PLOMB À LA PLUIE...

Tu connais la fille qui se pointait à l'école quand c'était férié ou à l'aéroport le lendemain de son vol ? C'est la même qui a débarqué à 9h00 dans une ville loin de chez elle alors qu'en fait, la manifestation commence à 16h00... Tu m'étonnes, qu'il n'y avait personne ! Et j'ai donc tourné en rond en plein cagnard jusqu'à ce que ce soit l'heure. Oui, ce jour-là, il faisait une chaleur épouvantable. C'était du plomb qui tombait, comme on dit chez nous, en Provence.

Après un faux départ à 9h00, donc, retour en sueur à 16h00. Cette fois, c'est la bonne. En place à Ceyreste, place de la mairie, pour une soirée de dédicaces estivales avec toutes nos stars locales: Mélodie BD - Smacs , Johanna Gras Nina Davis et toute la clique. Je rencontre l'auteur à succès Régis Lascols ainsi que son épouse, et on rigole bien...  Il adhère volontiers à la secte H+, et moi à l'univers de son roman pour grands enfants, les aventures de Maxime Petit, que je lui achète pour mon fils.

Le lendemain: épreuve Koh Lanta. Après avoir bravé la pluie et le vent, je fais partie des ultimes survivants (avec Regis Lascols Mélodie BD - Smacs Hervé Bertoli et quelques autres) restés sur place. 

Mais peu après, retour de la chaleur écrasante, genre four à 250 degrés. La météo du diable ! Je tiens bon, entre les allers-retours pour rapatrier mes cartons entre deux averses puis les ressortir à chaque apparition du soleil. Pourtant, j'ai beau avoir l'âme d'une guerrière, je sais reconnaître la défaite quand il y en a une ! Et la pluie, finalement battante, a raison de ma volonté d'acier. 

Je quitte Ceyreste un peu (beaucoup) dégoutée. Epuisée d'avoir porté des tonnes de cartons et énervée d'avoir abîmé des livres. Je me dis que plus jamais je n'écrirai, que PLUS JAMAIS je ne ferai de festival. Je songe à devenir prothésiste ongulaire ou prof de fitness. Thanatopracteuse ou vendeuse de Kebabs.  Chef de projet (c'est à la mode) ou influenceuse conspirationniste (ma vraie nature). 

Mais que voulez-vous, on ne se refait pas ! Je replonge deux jours après. Impossible de décrocher. Bientôt un autre festival. D'autres gens, d'autres galères. Et beaucoup d'autres joies aussi.