HALLOWEEN AU FESTIVAL FANTASTIQUE DE PARIS: DES LIVRES OU UN SORT !
J'ai donc quitté mes collines de la côte-bleue pour présenter l'anthologie Revenir de l'Avenir au festival fantastique de Paris. En tant qu'agoraphobe claustrophobe notoire, je dois dire que les sous-sols bondés de l'espace Champeret menaçaient fortement mon pronostic de survie. Bilan des courses: j'ai survécu ! Et voici le retour en images sur ces trois journées très intenses au cœur de la magie… et du paraître…

Départ jeudi avec mes trois valises qui pesaient une tonne. Et comme je n'ai pas (encore) trois bras, je vous laisse imaginer la galère pour les tirer. Pourquoi trois ? Eh bien, je transportais : 1- Des livres 2-Des fringues 3- Un corps coupé en morceaux.
Ecrire un livre, c'est bien. Mais être lu(e), c'est mieux. Aussi faut-il beaucoup d'énergie pour aller à la rencontre de son public et lui donner envie de découvrir ses écrits. Il n'y a pas d'auteur sans lecteur. Et, comme dans une histoire d'amour, l'un ne va pas sans l'autre. Aussi, être publié n'est pas une fin en soi pour qui vit réellement par et pour les mots. La fin en soi, c'est que les gens, de vrais gens (pas seulement des avatars sur les réseaux sociaux nourrissant notre ego avec des "likes") lisent nos histoires et se les approprient.
Pour moi, un auteur n'est pas celui qui a publié son texte dans telle ou telle maison d'édition. Un auteur, c'est celui ou celle dont on se souvient parce que ses histoires ont choqué, remué, énervé, réconforté, fait pleurer ou rêver, rire....
Le travail d'un écrivain ne commence pas le jour où, inspiré, il tape les premiers mots d'un roman, d'une nouvelle ou d'une poésie sur son clavier d'ordinateur en se disant qu'il est en train d'accoucher de la huitième merveille du monde. Il commence le jour où, une fois le texte imprimé, il a le courage d'aller à la rencontre de son public, s'exposant à la critique, à la violence du monde, à la colère, à l'indignation et à la rage que son audace de créer a pu susciter. Quant à l'amour et l'enthousiasme, la bienveillance et la générosité des lecteurs, ils se méritent. Ils se trouvent comme une jolie vue au sommet d'une montagne pénible à gravir : on ne saurait les apprécier sans avoir transpiré un peu...
Alors voilà, j'ai transpiré (pas qu'un peu ! ) et je vous ai vus. Vous, les quelques lecteurs curieux, sympathiques et souriants qui ont dit: "Allez, je le prends !" en désignant un de mes livres. Est-ce que vous serez déçus ? Peut-être. Mais vous avez pris ce risque de tenter une expérience, de vous rapprocher de moi comme j'essaie de me rapprocher de vous…alors MERCI infiniment.
Voici donc quelques photos de jeudi, vendredi et samedi.... tantôt rousse, tantôt violette.... Mais toujours animée par une seule et même envie : celle de partager avec vous cette passion qui m'est chevillée au corps !
Figurez-vous que j'ai même vu passer le sénateur à la mygale de H+ Transmutation !
Le samedi soir, j'étais bien cuite. Mais pour finir en beauté, Sébastien nous a amenés dans un bon restau sushis où j'ai mangé avec les irréductibles…. Merci pour la petite soirée !
Merci Enzo pour ton accueil chaleureux à Paris ! C'est toujours cool d'avoir un pied à terre. Et puis, grâce à toi, je vais devenir une pro d'Instagram !

Pour conclure, merci aux éditions Le Grimoire et en particulier à toi, Olivier. Tu es un vrai éditeur créatif et lucide qui prend à cœur son métier. Je te suis profondément reconnaissante de m'encourager dans ma démarche artistique et j'espère que tout ceci n'est que le début d'une longue collaboration.

Prochain voyage à Paris: rendez-vous en mars pour le salon du livre.

En attendant, je retourne faire ma sauvage dans les collines du pourtour de Martigues....
